lundi 11 juin 2012

La santé des forêts de Franche Comté en 2011

La météorologie de 2011 a été particulièrement capricieuse et malgré un été pluvieux elle s'est révélée être globalement la plus chaude depuis 2003.

Du point de vue sanitaire peu d'évolutions ont été constatées. Le phénomène le plus préoccupant restant la progression du Chalara Fraxinéa, ravageur des pousses du frêne.

Pour consulter la publication du DSF, cliquez.

vendredi 10 février 2012

L'action de développement territorial de F&BE en Franche Comté


Laurence LEBRET chargée du développement territorial à Forêts & Bois de l'Est explique sa mission et le bénéfice apporté par son travail aux adhérents de la coopérative et plus généralement aux propriétaires forestiers de Franche Comté

F&BE :
Vous travaillez à la coopérative depuis 2002 mais vous avez récemment endossé de nouvelles fonctions. Pouvez-vous nous rappeler votre parcours ?

LL : Après la Formation d’Ingénieur Forestier de Nancy, je suis arrivée en 2002 à Lons le Saunier au sein de Forêts Comtoises avec comme missions principales le suivi des dossiers et travaux d’après tempête, ainsi que la gestion des patrimoines forestiers de nos adhérents. Lors de la création de Forêts & Bois de l’Est en 2004, j’ai intégré l’équipe d’encadrement en complément de mon activité de gestion forestière. Enfin, lors de la réorganisation à Besançon fin 2009, on m’a confié la tâche de représenter la coopérative auprès des partenaires et des collectivités et de concourir au développement de F&BE dans le cadre des politiques de territoires.

F&BE : Cette activité est-elle nouvelle à F&BE ?

LL : La coopérative, en particulier avec ses responsables d’agence, a toujours suivi les réflexions interprofessionnelles et participé aux actions de développement, par exemple auprès du CRPF et des chambres d’agriculture. Il est cependant apparu déterminant d’accentuer cette implication, pour faire profiter la filière de notre expertise, de notre structure, et pour être force de proposition. La coopérative est en effet à l’interface entre le monde de la forêt et celui de l’industrie. Elle a une pratique ancienne et avisée des modes de commercialisation qui sont aujourd’hui promus par les politiques et la filière. Nous devons également veiller à ce que les actions de développement de la filière forêt-bois profitent aux propriétaires forestiers.

F&BE : Ces actions portent-t-elles leur fruits ?

LL : Voici concrètement quelques exemples d’actions et de financement liés à ces partenariats

Aide de la Région aux Règlements Types de Gestion : une aide directe aux propriétaires

Dans le cadre de son action de soutien financier à la filière forêt bois, la Région de Franche-Comté soutient les actions qui favorisent l’intégration des forêts dans un système de production forestière, dans le cadre de la gestion durable. Dans ce cadre, la Région finance à hauteur de 60 %* les Règlements Types de Gestion, des documents de diagnostic et de gestion volontaires pour les petites propriétés. N’hésitez pas à nous contacter pour en bénéficier !
*niveau de financement moyen, à préciser selon devis.


Les PDM : un partenariat exemplaire avec le CRPF

Depuis 2007, les animations de plans de développement de massif (PDM) sont portées par le CRPF dans tous les départements de la Région. Le CRPF contacte les propriétaires du massif pour restructurer le foncier ou les amener à une démarche de gestion. F&BE s’engage à ses côtés pour proposer aux propriétaires la mise en œuvre des actions nécessaires à la bonne sylviculture de leur forêt : martelages, coupes, travaux… Les résultats des PDM depuis 2007 sont très satisfaisants et prouve l’efficacité de ce partenariat.


Chantiers pilotes bois énergie : une étude avec l’ONF pour améliorer les techniques

En forêt privée et en forêt publique, les problématiques sont souvent proches. Le bois énergie est en particulier un domaine où la coopérative et l’ONF travaillent en étroite collaboration. La Région de Franche-Comté nous soutient dans ce domaine, en particulier par l’aide financière d’une étude d’analyse de chantiers à production de bois énergie. Cette étude nous permettra de mieux cerner les conditions de production dans différents schémas sylvicoles. Ce type de références permet de faire évoluer les méthodes et de mieux pouvoir vous conseiller.



LL : Je crois sincèrement en la force des partenariats et la complémentarité de l’ensemble des organismes professionnels de la forêt. Je suis aussi heureuse de constater que les temps d’échanges entre acteurs de la filière sont réguliers et que nous y avons toute notre place. Nous avons tous encore des efforts à faire pour effacer les réflexes corporatistes et agir ensemble dans le seul but de l’amélioration de nos forêts et de la filière forestière. C’est bien l’objectif qui est donné au Comité d’Orientation Forêt Bois* qui a été constitué en 2010 pour construire la politique de développement de la filière forestière. Dans ce contexte où nous devons mobiliser plus, préservez mieux, mais avec des moyens financiers restreints, ce comité a une tâche particulièrement délicate mais d’autant plus nécessaire !

• le comité d’orientation forêt bois de Franche Comté est composé de l’ONF, du CRPF, des Communes forestières, de la chambre régionale d’Agriculture, de PEFC, du syndicat des propriétaires forestiers, de l’interprofession ADIB et des coopératives.

mardi 7 février 2012

Marché : fléchissement marqué du bois d'industrie résineux



La situation à la fin du mois de décembre 2011 montre des évolutions contrastées du marché en fonction des produits. Si les bois d'oeuvre résineux et les bois d'industrie feuillus résistent bien, il en est tout autrement du bois d'industrie résineux dont le décrochage est très net.




Les annonces de fermeture de plusieurs papeteries qui s'approvisionnaient sur la région de Franche Comté ont naturellement engendré un baisse significative des cours. Pour relativiser cette baisse on peut constater qu'elle suit une période de très forte hausse qui s'est achevée à l'été 2011. Les prix en valeurs absolues sont revenus à leur niveau de novembre - décembre 2010 et sont encore sensiblement plus haut que la période de crise de 2009.


Pour les mois à venir il nous semble raisonnable de prévoir une stabilisation de la baisse mais qui devrait être durable. Inutile donc de retarder trop les opérations indispensables d'éclaircie des jeunes peuplements résineux. Ceci d'autant plus que les cours des bois d'oeuvre résineux ne semblent pas devoir fléchir à court terme. Un très léger tassement est attendu pour les prochains mois. La situation à venir cet été et cet automne est plus incertaine et dépendra de l'évolution de l'économie générale, plus particulièrement de celle de la construction.